Le Mandela Washington Fellowship est avant tout un voyage vers soi et une ouverture aux autres

diopadou
4 min readSep 30, 2019

Le Mandela Washington Fellowship, ce ne sont pas seulement les cours intensifs. C’est avant tout un voyage vers soi et une ouverture aux autres. Chaque détail de mon programme compte : les rencontres, les activités de team building, les bouquins lus. Chaque journée passée durant le Mandela Washington Fellowship a été une graine d’inspiration semée. Notre première activité de team building était au centre red land. Ce centre propose plusieurs activités dont un parcours où tu dois grimper, marcher sur un passage réduit en bois. Le tout, affrontant le vide. Pour ce faire, vous avez besoin d’un partenaire qui guidera vos pas.

Les 25 Fellows du Mandela Wsahington Fellowship à Oklahoma State University

C’était parti pour être un exercice comme tous les autres. Mais au final, cet exercice s’est révélé être une belle métaphore. J’ai hésité à plusieurs reprises avant de me lancer. Était-ce le bon moment ? N’était-ce pas trop dangereux ? Pourrais-je entièrement faire confiance à mon partenaire au sol ? Les cordes de ces bois sont-ils assez solides ? Vous-vous êtes souvent posés ces questions? Ça ne vous rappelle pas la situation de quelqu’un ou la votre ? Alors, vous devez sûrement être entrepreneur ou avez-eu à aider un de vos amis à trouver réponse à ces questions. Cet exercice était en réalité une très belle métaphore de la vie d’un entrepreneur sur le point de se lancer.

Au sommet, je me suis demandé qu’est-ce-que je faisais ici. Je n’étais pas le seul. Nous nous sommes tous posés cette question en vérité. Ceux qui étaient encore en quête de réponse et incapable de se projeter, seraient même tentés de dire que nous cherchons toujours à nous compliquer la vie. Se lancer fut un moment fatidique. Comme se lancer dans entrepreneuriat. Dès qu’on pose un pas, l’on n’est jamais sûr de ce qu’il en sera de la prochaine. Si bien que chaque pas devient isolément un défi.

Même si les premières appréhensions de ceux qui ont pratiqué l’exercice nous parviennent, ce n’est jamais suffisant ni pour nous donner le courage de nous lancer encore moins nous donner une idée sur la difficulté de l’épreuve. L’on ne peut que se faire une petite idée. Mais ce n’est qu’après l’avoir vécu qu’on peut réellement en dire quoi que ce soit. Même si l’exercice semble être personnel, au sol, vous avez besoin d’un partenaire qui guide chacun de vos pas. Parce que vous avez besoin d’être rassuré, surtout dans les moments de doutes, quand rien ne vous réussit jusqu’à ce que vous soyez tenté de vous maudire et vouloir tout abandonner. Cependant, pour cette exercice, avancer était beaucoup plus facile que retourner en arrière ou abandonner. “Keep going” est l’unique option qui s’offre à vous. En réalité, lorsqu’on lance un projet.

Cet exercice m’a rappelé encore plus l’importance d’avoir un mentor. En réalité, derrière le succès de beaucoup d’entrepreneurs, se cachent les faces de ces mentors, ces familles ou amis qui ont accompagné chacun de vos pas. Le moment le plus difficile pour moi a été le saut final. Sauter dans le vide. Seul. Je croyais en réalité que se lancer était le plus difficile. Mais quand c’est le moment de sauter dans le vide, de passer à une étape supérieure, vous avez quelque chose de plus lourd qui pèse sur vos épaules : l’espoir de votre communauté. Dès l’instant que le lancement est fait, vous avez toute une communauté qui fonde ses espoirs en vous. Dès lors, la peur de décevoir reste toujours prégnante. Mais heureusement, dans ces situations, le travail d’équipe arrive toujours à bout de cette peur. Et j’ai pu sauter dans le vide et terminer ce parcours.

Quand vient le succès ou la délivrance, gagné par la ferveur du moment, on est souvent tenté de jubiler sans ces mentors ou partenaires qui ont pourtant cheminé avec nous tout le long du chemin. Il est tentant en effet pour tout entrepreneur de clamer le crédit de tous nos succès.

--

--